jeudi 17 octobre 2013

Grande banlieue ?

Dans "grande banlieue", il y a grande. Il ne faut pas l'oublier. Qu'est-ce qui est grand à Lognes : l'espace, les espaces verts, les dessertes automobiles, les oiseaux, la zone d'activité, l'aérodrome, les impôts locaux ... parce que nous sommes loin de Paris, que nous avons de l'espace et de la verdure, parce qu'on peut circuler et respirer.

Quand on vient de Paris par le RER, on sort de l'agglomération en passant le bois de champ. Par la voiture, passé le pont de Nogent la température baisse de 2 degrés ... S'ils continuent à densifier de ce côté-ci, si un jour ils lotissent le bois de champs, nous serons englobé dans la mégalopole. Nous n'habiterons alors plus qu'une petite banlieue, encore plus éloignée et pauvre que les autres, perdue dans l'océan de la pollution. Nous n'aurons plus de "Bonjour" et de "Merci", juste le stress et l'insécurité des zones enclavées ...

Nous ne sommes pas dans le "Grand Paris". Il faut accepter l'idée que Lognes ne doit pas devenir le 125è arrondissement d'une gigantesque capitale. Il vaut mieux être Lognots que Parisien de la dernière catégorie. Il faut choisir entre les deux, et si on choisit d'habiter le Grand Paris, il vaut mieux être au centre, car c'est ainsi que la France fonctionne.

Il y a une contradiction entre l'idée que l'on se fait d'une "grande banlieue", et la valorisation du lieu. Pourtant, cette contradiction n'existe que dans l'esprit de ceux qui sont obnubilés par Paris et qui ne pensent que selon le schéma trop français de la centralisation. Pour la qualité de vie, les français plébiscitent les villes moyennes, mais toutes les décisions et les investissements vont dans les grandes villes. Se défendre contre cette folie de la centralisation demande de l'énergie. La plupart d'entre nous acceptent des heures de transports sous le mépris de la RATP et de la SNCF, ce n'est pas en plus pour retrouver chez soi la foule et la saleté.

Voyez les "quatre commandements pour une ville désirable" (et durable)